Les piscines sont des lieux de détente, de loisirs et de sport très appréciés de chacun pour divers motifs. Les personnes à mobilité réduite en font partie et il est primordial pour les établissements d’assurer l’accessibilité des piscines. Voici les spécificités à connaître.
Personne à mobilité réduire, késako ?
Les personnes à mobilité réduite sont de plusieurs natures. L’expression PMR regroupe en effet des cas plus larges que celui des personnes handicapées. Voici la définition fournie par la directive européenne 2001/81/CE sur les passagers à mobilité réduite :
« Toutes les personnes ayant des difficultés pour se déplacer, telles que, par exemple, personnes handicapées (y compris les personnes souffrant de handicaps sensoriels et intellectuels et les passagers en fauteuil roulant), personnes handicapées des membres, personnes de petite taille, personnes transportant des bagages lourds, personnes âgées, femmes enceintes, personnes ayant un caddie et parents avec enfants (y compris enfants en poussette ».
Ainsi, la conception des établissements publics dont les piscines font partie, doit être réalisée dans une réflexion transversale qui prend en compte aussi bien les personnes handicapées mentales que cognitives, psychiques, auditives, visuelles, motrices, de petite taille, obèses, illettrées ou étrangères. L’enjeu va alors toucher l’ensemble du lieu, aussi bien l’infrastructure que la signalétique, la manière d’informer que les outils digitaux entre autres.
Les points de vigilance
La mise en accessibilité d’une piscine doit dans l’idéal se faire dès la conception de l’établissement afin d’avoir des solutions architecturales et techniques adaptées. Dans ce cadre, les échanges avec des associations scolaires, sportives et de personnes handicapées dans la phase d’avant-projet peuvent permettre de partir sur des bases solides.
L’ensemble de l’établissement est impacté :
- Accès aux informations: présence d’un panneau d’affichage sur le lieu avec des caractères contrastés, sans reflets de vitre, lisibles depuis un fauteuil roulant, lisible depuis l’extérieur, avec éclairage pour l’hiver…
- Outils digitaux : le site internet de la piscine doit respecter les normes techniques Accessiweb pour pouvoir être visité par des personnes malvoyantes par exemple.
- Espace d’accueil adapté : le guichet d’accueil est un lieu de contact entre personnel et public privilégié. Il doit pouvoir favoriser l’échange: dimensions adaptées, tablette à hauteur de fauteuil, boucle à induction magnétique pour la sonorisation, éclairage suffisant…
- Entrées et sorties : le système d’entrée doit combiner tourniquet et portillon pour permettre le passage de personnes en fauteuil, avec des béquilles, une poussette par exemple. Le tourniquet, également, peut être perçu comme davantage agressif pour les personnes souffrant de handicap mental.
- Lisibilité des espaces : la piscine est un lieu complexe qui nécessite de pouvoir être appréhendé facilement à travers un plan multi-sensoriel ou des couleurs contrastées pour chaque espace par exemple.
- Signalétique : la signalétique doit être à la fois visuelle(pictos, gros caractères typographiques, vitrophanie, termes clairs), tactile (main courante, inscription en braille sur les poignées de portes, le casier, la porte de douche ou sur le bracelet) et sonore (guidage des personnes aveugles ou malvoyantes en certains points clés de l’établissement).
- L’accès aux bassins avec plusieurs types d’équipements comme le fauteuil amphibie pour se rendre aux abords du bassin et emprunter la rampe ou l’élévateur d’accès à la piscine, la rampe pour un accès autonome dans l’eau en extérieur ou en intérieur sous abri piscine, les systèmes de mise à l’eau mobiles ou semi-mobiles (manipulés par une tierce personne qui actionne le système)…
Pour une piscine à domicile, notamment si vous avez racheté une maison dont la piscine est non adaptée, vous pouvez vous équiper pour votre piscine en bois ou en béton sur les conseils d’un spécialiste.